Comme à chaque épisode, voici le tableau
de bord des derniers échanges avec les monopoles illégaux depuis ma libération
en Janvier 2013 :
Qui
|
Quand
|
Quoi
|
Action à
donner
|
RSI
|
6 aout 2014
20 aout 2014
11 sept 2014
8 oct 2014
|
1ère mise en
demeure
1ère
contrainte d’huissier
2eme mise en
demeure
Refus de la
CRA
|
Attendre la
contrainte
Opposition à
la contrainte
Saisir la CRA
Saisi du TASS
sous 2 mois
|
URSSAF
|
29 mai 2013
9 juillet
2013
…
9 oct 2014
26 nov 2014
|
1ère mise en
demeure recommandé
1ère
contrainte d'huissier
… idem tous
les mois
13ème contrainte d’huissier
16ème
mise en demeure
|
Ignorer et
attendre la contrainte
Opposition à
la contrainte auprès du TASS
…
Opposition à
la contrainte auprès du TASS
Saisir la CRA
sous 1 mois
|
Retraite
(CIPAV)
|
14 nov 2014
|
1ère mise en demeure
|
Saisir la CRA sous 1 mois
|
Je rajoute un deuxième tableau pour suivre
les procédures légales auprès des différentes instances :
Instance
|
Motif
|
Date
|
Statut
|
TASS
contre URSAF
|
Total
de 13 contraintes 2013+2014
|
18
mars 2014
17
juin 2014
18
nov. 2014
17 juin 2015
|
1er
renvoi (pièces URSSAF manquantes)
2ème
renvoi (présentation de la QPC)
3ème
renvoi (attente réponse QPC)
Audience à venir
|
TGI
|
Extorsion
de fonds URSSAF
|
21
déc. 2013
|
Plainte
refusée par le doyen des juges
|
TGI
|
Procédure
abusive URSSAF
|
4
avril 2014
|
Gagné.
Avis de saisie-vente annulé.
|
Juge
de proximité
|
Extorsion
de fonds et pratiques commerciales agressives URSSAF
|
24
mai 2014
|
3
plaintes refusées.
|
04/11/2014 :
Invitation sur France Culture
Je suis invité le mardi 11 novembre à
18h20 en direct dans l'émission France Culture, Du grain à moudre, consacrée à
l'évolution de notre rapport à la Sécurité sociale.
Je cite le journaliste qui m’invite
« L'animateur souhaite débattre de
notre adhésion actuelle à ce modèle de protection sociale - socle du pacte
national aux termes duquel chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon
ses besoins (je l'aime bien celle-là !) - ou l'effritement actuel de cette adhésion, vers une logique plus
individualiste et assurantielle ?). Et également les résonances actuelles des
valeurs démocratiques (sic !) de la
Sécurité sociale. »
Pour cette discussion de 40 minutes,
seront présents à mes côtés Colette Bec, sociologue et auteur de "La
Sécurité sociale. Une institution de la démocratie" (carrément !) et
également de "La responsabilité solidaire" (puisqu’on vous le
dit !), et Dominique Libault, ancien directeur de la sécu, actuel vice-président
du haut conseil pour le financement de la sécu (c'est lui qui gère le trou) et pour
faire bonne mesure Directeur Général de l’École Nationale Supérieure de
Sécurité sociale (et si, ça existe, rigolez pas c’est avec notre argent !).
Bref, deux pro sécu, tombés dedans depuis
qu'ils sont tout petits et qui bossent à plein temps pour le système, contre un
libéré qui a mis le nez dedans depuis seulement deux ans et qui doit faire
tourner chaque jour une boite, j'ai toutes mes chances…
Plus sérieusement, l'avantage du direct
sera de ne pas subir la coupure du montage.
Le sujet de fond sur la solidarité et le
modèle social français m'inspire plus que les arguties juridiques sans fins.
Le format de 40 minutes me permettra
normalement d'avoir la parole pendant 13 minutes si l'équilibre du temps de parole
est respecté. Largement le temps de balancer tout ce que j’ai à leur dire.
05/11/2014 :
Témoignage d’un libéré
Parmi les nombreux témoignages que je
reçois je souhaite partager avec vous celui-là.
« J’ai
pris la décision de quitter la sécu fin octobre 2013 suite au passage de Claude
Reichman sur RMC puis après avoir participé à une réunion d’information. J’avais
reçu une régularisation RSI à payer (fin octobre) et je dois dire j'étais en
colère mais surtout désespéré car je souhaitai ouvrir un second magasin mais la
peur de recevoir des sommes à payer de la part du RSI me tétanisait et
m'empêchait de me lancer.
Depuis
que j'ai quitté la Sécu je peux établir un budget et n'ai plus la crainte de
recevoir un reste à payer. En 2014 l'occasion s'est présentée et j'ai repris un
second magasin et embauché du personnel.
M'affranchir
de la sécu m'a libéré pour entreprendre. »
BG
06/11/2014
Pourquoi j'ai quitté la sécu ?
La question revient systématiquement.
Voici donc ma réponse :
Comme 2,8 millions de travailleurs
non-salariés je suis affilié au RSI (Régime Social des Indépendant) et je paye
moi-même mes cotisations. Je vois donc très exactement ce que me coute ma
protection sociale contrairement aux salariés qui sont anesthésiés par la
complexité de leur feuille de paye où montant total est non seulement prélevé à
la source, mais surtout artificiellement caché sous forme de cotisations
salariales et patronales.
Ces cotisations augmentent sans cesse
alors que dans le même temps la sécu rembourse de moins en moins.
Un seul
chiffre, dans la loi de finance 2013 : 1,1
milliards de charges supplémentaires pour les travailleurs non-salariés, soit
11% de hausse !
Des hausses supplémentaires sont déjà
votées pour être appliquées automatiquement chaque année jusqu'en 2017, sans
compter les nouvelles lois de finances entre temps.
Bref, nous payons de plus en plus pour de
moins de prestations,
ajoutez
à cela les monstrueuses hausses d'impôts et taxes survenus depuis deux ans,
ajoutez
à cela la crise historique depuis 2008.
Le résultat : après 2013, une nouvelle
année 2014 record en termes de défaillance d'entreprise.
Rien qu'au dernier trimestre le total des
faillites des sociétés de 1 ou 2 personnes, sans compter les autoentrepreneurs,
a augmenté de 30%.
Le bilan : 2 suicides par jour ! Rien que
dans le BTP on a recensé 300 suicides de petits entrepreneurs sur 1 an de
septembre 2013 à septembre 2014 !
Prenons par exemple le témoignage d'un
artisan depuis 10 ans dans le BTP :
- - Arrêt
maladie de 5 mois pour cause de rupture du tendon d’Achille.
- - Le
RSI lui verse une indemnité mensuelle de 1.140€ et dans le même temps lui
demande de payer une cotisation mensuelle de 1.730€
Comment fait-il pour vivre et faire vivre
sa famille ? Qui est solidaire avec lui ?
Donc quitter la sécu ce n'est pas un choix,
c'est une obligation pour
- - nous
permettre de maintenir notre activité,
- - nous
permettre d'être mieux couvert en cas de maladie,
- - nous
permettre de nous constituer une retraite décente.
07/11/2014
L'ex directeur de la sécu censure ma présence à l'émission de France Culture
« Bonjour,
J'ai
cherché à vous joindre cet après-midi pour vous tenir informé d'un changement
dans notre émission de mardi. Je vous donnerai plus de détails de vive voix
mais la confrontation en direct entre vous et Dominique Liebault nous est
finalement apparue peu pertinente. En revanche, je souhaitais savoir si vous
seriez éventuellement disponible pour une interview enregistrée, lundi dans la
journée par exemple, ou même mardi matin, soit dans Paris soit par téléphone.
C'est notre reporter qui viendrait vous interviewer et recueillir votre
témoignage à propos de votre expérience de "désaffilié" de la
Sécurité sociale. Et nous diffuserions cette interview au cours de notre
émission de mardi bien sûr. Nous vous prions de nous excuser de ce contretemps,
lié à un malentendu relatif à la préparation de cette émission. »
Après explications au téléphone, il
apparaît que c'est M. Liebault, ex directeur de la sécu de 2002 à 2012 qui a
mis son veto à ma présence en plateau.
Bien entendu j'ai refusé cette interview
enregistrée qui sentait le piège à plein nez. Ils auraient découpé l’interview
pour ne garder ce qui leur permettait de me démonter en direct ensuite sans que
je puisse répondre.
Alternativement j'ai proposé que si ce
monsieur ne voulait pas me rencontrer alors il pouvait être enregistré et moi présent
au direct. Bizarrement ma proposition n'a pas été retenue...
C’est dommage, j’avais bien révisé mes
notes et en particulier préparé un petit couplet sur la solidarité en revenant
aux bases de la Vème République et de sa Constitution. Dans la version de 1958
l’article 1er, parlant de la République, énonçait « La Communauté est fondée sur l’égalité et la solidarité des peuples qui
la composent.».
Cet alinéa a été totalement supprimé dans la
nouvelle Constitution votée en 1995. Ah zut.
Actuellement, la constitution ne mentionne
plus qu’une seule fois le mot solidarité au Titre 14 relatif à la Francophonie
: « La République participe au
développement de la solidarité et de la coopération entre les États et les
peuples ayant le français en partage. »
Si vous voulez de la solidarité, chiche,
mais remettez là dans la Constitution !
Autre argument sur la solidarité que
j’avais dans ma besace : le fameux arrêt Poucet-Pistre de la CJUE que nos
adversaires nous ressassent à l’envie pour justifier de leur monopole. Cet
arrêt indique également «En ce qui
concerne le principe de la solidarité, il y a lieu de relever que, dans le
régime d' assurance maladie et maternité, la solidarité se concrétise par le
fait que ce régime est financé par des cotisations proportionnelles aux revenus
de l' activité professionnelle et pensions de retraite, seuls étant exclus du
paiement de ces cotisations les titulaires d' une pension d' invalidité et les
assurés retraités dont les ressources sont les plus modestes, alors que les
prestations sont identiques pour tous les bénéficiaires.».
Pour la CJUE, la définition de la
solidarité regroupe donc deux conditions:
1. des cotisations proportionnelles aux
revenus,
2. des prestations identiques pour tous les
bénéficiaires.
En France, il y a des différences entre
les régimes et même au sein d'un même régime comme le RSI il y a des différences
de taux de cotisation et de prestations. Le système n’est donc pas solidaire
selon la Cour de justice de l’union Européenne.
Revenons à nos joyeux
collectivistes : pour 40 minutes de moraline nappée de solidaritude comme
dirait H16, vous pouvez écouter un débat entre deux personnes qui sont bien
d'accord entre elles. C'est plus simple ainsi pour un débat.
Pour ceux qui tiennent à leur santé
mentale, vous pouvez zapper directement sur les passages suivants :
- - 6'30
: rediffusion d'un passage d'une conférence de Claude Reichman.
- - 9'20
: l'animateur cite mon livre (bel effort) et déclare "on avait envisagé d'inviter un de ces désaffiliés". Non Ce
n'est pas « on avait envisagé » car on m'avait bien invité et on a
annulé ensuite cette invitation à la demande de cet ex directeur de la sécu.
Bref, toute l'émission est résumée dans
cette déclaration à 32'30 :
"On
vit dans une société individualiste et c'est vrai que chacun croit savoir où
est son intérêt".
On a à faire à des ayatollahs du
collectivisme, qui n'ont aucun respect pour l'être humain en tant qu'individu
libre et conscient et qui veulent une société arrangée à leur façon, car seuls
eux savent ce qui est bon pour nous.
D'ailleurs l'émission se conclu sur la
solution à donner à ce problème d'individualisme : il faut "une éducation à la solidarité".
Je vous laisse vomir. Attention à votre écran.
13/11/2014 :
Record de demande sur Amazon
6ème livre le plus demandé sur 89.346
ouvrages dans la catégorie Gestion & Administration sur Amazon. C'est
énorme pour un livre uniquement publié uniquement en numérique. Je sens que
nombreux sont ceux qui se mettent en ordre de bataille pour se libérer au 1er
janvier.
Toujours pas de date pour la sortie
papier. L’éditeur craindrait-il quelque chose ?
14/11/2014 :
La CIPAV se réveille enfin.
Sur les conseils du MLPS je saisi la CRA,
commission de recours amiable de la CIPAV sous 1 mois.
Elle aura 2 mois pour me répondre,
négativement bien entendu.
J’aurai ensuite 2 mois pour saisir le TASS
de cette décision.
La contrainte d’huissier ne pouvant pas
être émise avant que la chose soit jugée. Pas demain la veille donc.
16/11/2014 :
Lancement du mouvement des libérés
Cette communauté n'a pas d’autre nom que
"les libérés de la sécu".
Les libérés les plus actifs ont souhaité
lui donner une identité visuelle et un nom "mouvement des libérés"
dans l’esprit de ce qui a présidé à notre regroupement spontanée sur la Toile.
C’est dire :
- pas de statuts juridiques,
- pas d’adhésions ni de cotisations,
- juste la bonne volonté de tous ceux qui souhaitent participer.
Voici la définition et les objectifs du
mouvement des libérés de la sécu. Rien de neuf que tout ce qui est fait depuis
deux ans mais cela méritait d’être formalisé pour montrer qui sont les libérés
et ce qu’ils font.
Le Mouvement des Libérés regroupe les salariés,
artisans, commerçants, entrepreneurs, indépendants et professions libérales qui
se sont libérés de la Sécurité Sociale qui se sont ou qui souhaitent s'affilier
à un autre régime de sécurité sociale pour l'assurance maladie et/ou retraite,
conformément aux directives européennes retranscrites en droit français et au
droit français lui-même.
Le Mouvement des Libérés a pour objet
d'informer sur le droit à la liberté de la protection sociale et sur les moyens
de l'exercer. Il soutient l'ensemble des initiatives bénévoles, au niveau
national comme régional, qui animent les espaces de communication et d'entraide
sur Internet ainsi que pour l'organisation des réunions d'informations locales.
Ce mouvement est indépendant, apolitique
et gratuit.
Son esprit communautaire est sans limite.
Merci à Khan pour ce logo et à tous ceux
qui ont apportés leurs bonnes idées à son élaboration. Je précise que l’origami
doit être réalisé avec une mise en demeure ou une contrainte d’huissier pour être
valable.
Merci à Matthieu et Olivier pour le nouveau
site web et le forum des Libérés et à JPG pour sa présence 24/7 sur les
réseaux.
17/11/2014 :
Solidaires, vous avez dit solidaires ?
« aux 2 000 milliards d'euros de
dette publique s'ajoutent quelque 2 500 milliards d'engagements hors bilan. En
cause, les retraites des fonctionnaires. »
Pour 2015, les dépenses de retraites des
fonctionnaires représentent 25% du total de la dépense des retraites en France
pour 15% seulement des retraités. Et on
ose encore nous parler de solidarité ?
Je ne critique pas les fonctionnaires,
soyons bien d’accord, mais uniquement le système dont ils profitent au
détriment du reste de la population.
Un seul exemple : là où la Caisse
Nationale d’Assurance Vieillesse verse en moyenne 640€ mensuels à ses retraités
du régime général salarié, elle verse 785€ par ancien de chez GDF/EDF qui se
cumule à leur propre retraite, portant ainsi la retraite moyenne d’un agent
GDF/EDF à 2.433€ brut mensuels contre 1.166€ dans le privé !
Source : Contrepoints.
Enfin, pour
rappel, la dernière réforme des retraites du régime général a prévu une hausse
des cotisations de 0,30 point entre 2014 et 2017, supportée à parité entre les
entreprises et les salariés. Les indépendants étant leur propre patron, ils
vont subir directement une augmentation de 0,60 point.
Cette
hausse des cotisations porte sur la part « déplafonnée » des cotisations
Vieillesse, c'est-à-dire assise sur l'ensemble des revenus. Or, les artisans et
commerçants versent seulement des cotisations Vieillesse « plafonnées »
(comprises dans le plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 37.548€), d’où
la création d’une nouvelle cotisation « déplafonnée » pour les indépendants
réalisant un chiffre d’affaires supérieur à ce plafond. 24% des artisans et 22%
des commerçants seront dans cette situation, selon l'étude d’impact.
Pour faire bonne mesure, les artisans,
commerçants et entrepreneurs ne pourront pas disposer d’un compte personnel de
prévention de la pénibilité qui va permettre aux salariés exerçant des métiers
difficiles de partir plus tôt à la retraite. Le gouvernement a estimé que les indépendants étant leur propre patron,
ils avaient les moyens d’éviter de travailler dans des conditions jugées
pénible.
Quel cynisme !
17/11/2014 :
Réunion d’information des libérés à Lille
Carton plein. Et la Sécu dit que nous
sommes que 472 ?
18/11/2014 :
3ème audience au TASS
Pour mon troisième passage au TASS contre
l’URSSAF, avec mes 11 contraintes d’huissier sous le bras, l’affaire a été
traitée vite fait-bien fait :
- Arrivée en salle 14:00
- Arrivée du juge 14:05
- J’ai tiré les 11 numéros de dossier pour l’ordre de passage de 25 à 36. J’ai vu pire.
- La juge a bouffé du lion à midi et les dossiers défilent à toutes blindes.
- 14:20 c’est déjà mon tour.
- Renvoi direct au 17 juin. JUIN !!!
- Je fais répéter au greffier 2 fois car je pensais qu’il disait janvier. Raison : ma QPC (question prioritaire de constitutionnalité), voir épisode 27 n’est toujours pas revenue de chez le Procureur.
- La représentante URSSAF fait grise mine.
- 14h25 : je suis dehors.
Bref, je passerai en audience 2 ans après ma
1ère contrainte. S’il n’y a pas encore un renvoi.
22/11/2014 :
Réunion des Libérés à Nîmes
Plus de 150 participants et prochains
libérés de la Sécu.
26/11/2014 :
on est les champions… on est les champions… on est, on est, on est les
champions !
A noter que non content d’être le pays qui
dépense le plus au monde pour notre protection sociale, notre Sécu est
également la moins solidaire, belle performance : "En Australie, plus de 40% des aides sociales vont par exemple aux 20%
de la population la moins riche. Ce pourcentage tombe de 40% à environ 17% en
France où les bénéficiaires d'aides sont beaucoup moins ciblés."
26/11/2014 :
16eme mise en demeure URSSAF
27/11/2015 :
Interview dans le magazine de la santé sur France 5
A deux contre un, nous avons encore le
droit à un reportage équilibré comme on les aime.
Face à moi, Maître Michel Ledoux, avocat
spécialisé en droit social et pro-monopole, et Thomas Fatome, Directeur de la Sécurité Sociale.
Pourquoi nos avocats et association de
soutien juridique ne sont jamais interviewés pour donner leur interprétation du
Droit ?
De 472 indépendants qui essayaient de se
libérer il y a de cela quelques semaines (voir épisode 33 BFM et LCP), le
reportage termine en informant que 500 français ont réussi à se désaffilier.
Taux de réussite de plus de 100%. Bravo les Libérés !
Dans cette même émission il y a10 ans l’animateur annonçait qu’on était 5000…
27/11/2014 :
Plainte pour extorsion de fonds contre le RSI
Le CSAPR (Collectif des Syndicats et
Associations Professionnels de la Réunion) demandent la fin du monopole du RSI
(Régime social des Indépendants) et de la CGSS (Caisse Générale de Sécurité
Sociale) et porte plainte contre le RSI.
Bienvenue dans la bataille !
28/11/2015 :
Comment ça les organismes de sécu ne sont pas soumis au code de la
Mutualité ?
C’est ballot, pour la fonction publique
nous pouvons lire sur le site web du service public
« Lors
de votre affectation dans un ministère, vous êtes rattaché à une mutuelle
pour la prise en charge des prestations de base versées par le régime
obligatoire d'assurance maladie. »
On parle donc bien d’un organisme de
sécurité sociale, pour des prestations de base du régime obligatoire, qui est
une mutuelle. Amis fonctionnaires, vous pouvez donc faire jouer sans aucun
souci la concurrence et vous affilier à un autre régime de sécurité sociale
privé en demandant à votre employeur de vous verser votre salaire brut avec les
charges dites patronales correspondantes. Votre salaire net va presque doubler.
Amis travailleurs non-salariés
rassurez-vous, j’ai pour vous un communiqué du 29/11 où le MLPS annonce :
« La
Réunion des Assureurs Maladie (RAM) gère I 'assurance maladie des artisans,
commerçants et professions libérales. Avec plus de 57 % des affiliés au Régime
Social des Indépendants (RSI), la RAM est le premier organisme conventionné
pour la France et I ' outre-mer.
Le
RSI a confié à la RAM la gestion de l'assurance maladie de son régime en vertu
du code de la sécurité sociale qui l'autorise à conclure une convention à cet
effet avec les organismes suivants :
- Organismes régis par le code de la mutualité.
- Sociétés d'assurances régies par le code des assurances.
- Groupements constitués par ces sociétés d'assurances.
Or
la RAM n'entre dans aucune de ces catégories. Il s'agit en effet d'une
association de la loi de 1901 qui ne figure pas dans la liste des entreprises
d'assurance établie par I ' Autorité de contrôle prudentiel et de résolution
(ACPR).
La
RAM exerce donc illégalement la profession d'assureur. Ses actes sont nuls de
plein droit et ses dirigeants encourent des poursuites pénales. »
Ne soyons pas en reste avec les
professions libérales. Voici pour vous l’article de loi qui va bien.
"La
Caisse nationale confie le soin d'assurer pour le compte des caisses de base
l'encaissement et le contentieux des cotisations d'assurance maladie des
membres des professions libérales à des organismes régis, soit par le code de
la mutualité, soit par le code des assurances, ou à des groupements de sociétés
d'assurance."
Traduction : les organismes qui vous
demandent de l’argent et vous assignent en contentieux au TASS sont soumis au
code de la mutualité (ou des assurances). Ça tombe bien, ils nous disent le
contraire devant ces même TASS.
Je profite enfin de l’occasion pour
rappeler le caractère solidaire et les principes généreux qui ont prévalus à la
création de la Sécu en 1945 par ce courrier du RSI à un indépendant.
On ne peut pas faire plus clair pour ceux
qui en doutait : là où les fonctionnaires ont zéro jour de carences, les
salariés 1 à 3 jours, les artisans et commerçants 7 jours, les professionnels
de santé 90 jours (ils doivent pouvoir se soigner eux même apparemment), les
autres professions libérales (architecte, courtier, consultant, huissier,
notaire, …) ont une infinité de jours de carence !
S’ils sont malade 3 ans c’est bien simple,
ils ne touchent rien pendant trois ans, largement le temps de perdre toute leur
clientèle et de couler leur boite.
Et je ne parle même pas du montant de
l’indemnité journalière qui est, pour les non-salariés, très loin de leurs
revenus moyens normaux.
30/11/2014 :
Comment ça le RSI paye l’impôt sur les sociétés ?
Le RSI a la gentillesse de publier ses
comptes annuels 2013 sur son site web
Commençons par deux des plus grands
cabinets d’audit comptable mondiaux (KPMG et MAZARS) qui ne certifient toujours
pas les comptes du RSI, ce qui fait désordre pour une entreprise qui déclare
plus de 26 milliards (MILLIARDS !) de chiffre d’affaires, soit plus qu’une
société du CAC 40 comme L’OREAL, VEOLIA ou la SOCIETE GENERALE.
Mais le meilleur reste à venir en
épluchant le document « CN annexe 2013 » présentant les comptes
annuels 2013 de la Caisse Nationale du RSI.
Le Compte de Résultat fait apparaitre un
impôt sur les bénéfices de 17,77 millions d'euros. Glups.
C’est étonnant pour un organisme de
sécurité sociale, investit d’une mission de service public et à but non lucratif tel qu’on peut le
voir sur la page Facebook du RSI Cote d’Azur.
Première question : comment une
organisation à but non lucratif arrive à payer près de 18 millions d’euros
d’impôts sur les bénéfices ? Normalement non lucratif = zéro bénéfice.
Il ne s’agirait donc pas plutôt d’une
entreprise privée à but commercial ?
Poursuivons car si il y a impôts sur les
bénéfices c’est qu’il y a des … bénéfices ! Eh oui, ils sont de 812,64
millions d’euros, ce qui nous laisse donc par soustraction 807,54 millions d’euros de résultats net !
Le RSI est donc largement excédentaire. Il
a donc matière soit à baisser les cotisations soit à augmenter les prestations.
Donc deuxième question : où va
l’argent ?
Je suppose que c’est pour renflouer
« par solidarité » les autres régimes de sécurité sociale
déficitaires. C’est bien pour eux, d’être mieux couverts avec des indemnités
journalières en cas de maladie et de la prévoyance en cas d’invalidité. Les
non-salariés eux ils y ont pas droits et payent plein pot pour générer de
l’excédent qui permettent à d’autres régimes d’être plus généreux… avec leur
argent.
Troisième question : s’agissant d’une
entreprise privée, qui sont les actionnaires ?
Si c’est bien une mutuelle alors les
propriétaires sont les sociétaires de cette mutuelle, c’est-à-dire les
adhérents. Eh bien, rendez-nous l’argent ! Nous saurons l’utiliser mieux
que vous.
Ensuite vient un florilège de chiffres
plus étonnant les uns que les autres :
-
Frais
de Recherche et développement.
Commentaire : ah bon ? Un soit disant
organisme de sécurité qui a un programme d'innovation et de développement ?
Pour chercher quoi ? De nouvelles taxes ? Pas la peine de cramer 25 millions
d'euros pour cela...
-
On
voit que le RSI "boursicote" et place nos cotisations dans des FCP,
Sicav et coupons d'obligations, à la hauteur de 8,595 Milliards.
Commentaire : depuis quand un régime soi-disant
de Sécurité sociale place de l'argent en bourse ? Je croyais que la
capitalisation c’était risqué et ultra libéral et que rien ne valait les
systèmes par répartition. Remarquez, le RSI aurait tort de ne pas faire
bénéficier ses cotisants des bénéfices de la capitalisation à l’instar de la
fonction publique et de sa retraite par capitalisation.
-
Retraite
des agents du RSI
"L’indemnité
de départ à la retraite est égale à autant de 1/10 du salaire mensuel normal du
salarié qu’il compte d’années de présence, sans qu’au-delà de 10 années, cette
indemnité puisse être inférieure au 1/3 de son salaire annuel normal, ce
dernier étant égal au produit du salaire mensuel normal par le nombre de mois
de rémunération correspondant à la structure salariale annuelle en vigueur
selon la CCN"
Commentaire : Une indemnité de départ pour
la retraite ... ? Mais les salariés du privé, les commerçants et artisans n'ont
rien de tout cela. Il n'y aurait pas un petit Régime Spécial caché là-dessous ?
-
Praticiens
conseils du RSI
L’indemnité
est égale à 3 mois de salaire. Le calcul est effectué sur la base du dernier
salaire mensuel normal brut, selon la formule suivante :
Indemnité
= (Dernier salaire mensuel normal brut x 14 / 12) x3
Prenons un exemple : un médecin (salaire
médian) gagne en brut 6000 €.
6000 X 14 (il y a 14 mois dans l'année car
avec le RSI c'est Pâques à Noël) et divisé par 12 = 7000 €.
Puis 7000 X 3 = 21 000€
Etude réalisée en collaboration avec le
Pigeon Masqué de Bernay (Eure). Grand merci à lui pour cette analyse.
01/12/2014 :
C’est déjà Noel chez mon assurance maladie privée
- Le niveau de garantie qui était de 450.000€ en 2013 puis 700.000€ en 2014 passe royalement à 1 million pour 2015.Avant de cramer 1 millions d’euros en soins intensifs faut y aller sérieusement et je préfère qu’on me débranche.
- Les consultations de psychologues et psychothérapeutes en cabinet sont remboursées à 23€ (c’est zéro à la Sécu).
- Le remboursement des verres optiques augmente de 450% à 750% de la base de remboursement sécu (contre 60% à la Sécu)
- Le forfait pour la monture optique double de 100€ à 200€ (contre 1,70 € à la Sécu)
02/12/2014 :
Un député confirme la fin du monopole de la sécu
« La jurisprudence de l’Union européenne
rappelle effectivement la fin du monopole des assurances et caisses de Sécurité
Sociale en Europe, qui doivent être dorénavant considérées comme des
entreprises privées »
Rien à ajouter. Mes respects au Grincheux.
05/12/2014 :
Vote de la loi anti libérés de la sécu
Rappelons à nos chers députés la
Convention européenne des droits de l’homme de 1950 qui stipule dans l’article
1 du premier Protocole additionnel à la Convention, signé à Paris le 20 mars
1952 :
Interdiction
de l’emprisonnement pour dette.
Nul ne peut être privé de sa liberté
pour la seule raison qu’il n’est pas en mesure d’exécuter une obligation
contractuelle.
Encore une fois, c’est ballot… Gageons que
le Conseil Constitutionnel, saisi par l’Opposition, saura retoquer cet
amendement liberticide et surtout contraire à la Convention des droits de
l’homme. Au cas contraire, vous saurez à quoi vous en tenir sur l’Etat de droit
de notre pays.
06/12/2014 :
Renfort de ma protection juridique
J'ai donc décidé de m'adjoindre les
services d'un soutien juridique avec la nouvelle association ADC,
"Association de Défense du Citoyen", émanation de l’association «
Agir pour la Prévention des Maladies Professionnelles » créée en 2008 par Jean-Luc Lenglen, auteur
du livre « Les vraies raisons du déficit de la Sécurité sociale. Ce qu'ilsvous cachent... » Il
traite déjà une centaine de TASS par an et, avec ADC, élargi le spectre
de ses services à l'ensemble des dénis de droits que nous pouvons rencontrer
face à :
- la Sécurité Sociale (la liberté sociale, refus d’indemnisation, …),
- l’administration quelle qu’elle soit, y compris fiscale et juridique,
- les banques et assurances…
ADC
défend, sur tout le territoire national, avec un réseau de correspondants
locaux, indifféremment les Chefs de petites entreprises - Salariés –
Artisans – Commerçants – Professions libérales – Agriculteurs – Chômeurs –
Retraités et Etudiants.
ADC me représentera donc lors de mes
prochaines audiences, pour défendre mes intérêts, tant sur le fond que sur la
forme (vice de procédures à l'écrit comme à l'oral permettant de faire annuler
des contraintes, d'obtenir de nouveaux renvois voire de récuser le tribunal).
Fidèle à mon engagement de transparence
depuis l'épisode 1 de mon parcours de Libéré de la sécu, je tenais d'abord à
bien valider le sérieux et le fonctionnement de cette assistance avant de vous
en parler aujourd'hui. Jean-Luc Lenglen m'a donné tous les gages nécessaires et
en retour a toute ma confiance. Je ne manquerai pas d’en témoigner.
A toutes fins utiles, un comparatif entre
les 3 formes de soutiens juridiques :
- MLPS seul;
- Association de soutien juridique;
- Avocat;
est à votre disposition sur le site des libérés
Selon votre situation, et vos moyens, vous
pourrez choisir en toute connaissance, la solution la plus adaptée.
Précision :l'association ADC prendra officiellement
les adhésions à partir du 2 janvier. Dans cette attente vous pouvez vous inscrire sur leur site pour être informé de son actualité. Je ne suis pas membre du
bureau de l'association ADC, comme je ne le suis pas non plus membre du bureau
du MLPS. Je suis juste adhérent à chacune de ces associations. Ma liberté de
parole reste totale.
Je reviendrai dans un prochain épisode
spécifiquement sur le sujet du scandale de la Sécu quant aux affaires de
maladies professionnelles traitées par l’association APMP. En effet, des
familles entières sont spoliées de toute indemnisation par la Sécu qui refuse
de reconnaître l’origine professionnelle de leur maladie, ou quand elle le
reconnait, n’en attribue pas la responsabilité à l’employeur, faisant ainsi
subir le poids financier à la solidarité nationale et non aux employeurs
fautifs ! Pour le seul domaine des cancers professionnels reconnus
comme tels, le coût de ces maladies payées par les caisses en lieu et place des
employeurs est estimé à plus de 70 milliards d’euros par an (pour rappel la dette
totale cumulée de la Sécu à fin 2014 sera de 236 milliards).
Je vous souhaite à tous de très bonnes
fêtes de fins d’année et vous donne rendez-vous en Janvier, à la grande réunion
d’information des Libérés qui se tiendra le dimanche 25 janvier. 400 places àprendre ici
Pour nos Libérés en régions c’est ici que ça se passe
- Le 13 décembre à Tours
- Le 26 janvier à Brest
- 14 mars à Poitiers
Soyez forts.
Laurent C.
Après vérification des comptes annuels 2013 de la CNAMTS (antennes CPAM de France), celle-ci paie aussi de l'impôt sur les sociétés !
RépondreSupprimerhttp://www.ameli.fr/l-assurance-maladie/connaitre-l-assurance-maladie/comptes-annuels/comptes-annuels-2013.php
Philippe
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerEn relisant votre blog je m'aperçois que je n'ai pas saisi la CRA suite à une mise en demeure de la CIPAV émise le 14/11. Le délai de réponse du MLPS m'amenant mécaniquement au-delà du 14/12, pouvez-vous: 1) m'indiquer si cette démarche est recommandée ou indispensable, avant opposition à contrainte à venir; 2) si indispensable pouvez-vous mettre le modèle en ligne...il est encore temps !
D'avance merci
Oui, c'est mieux car on gagne 4 mois de délai avant le TASS et aucune contrainte tant que le TASS a pas jugé. Donc 1 ou 2 ans... Contactez moi par le petit formulaire de contact disponible sur ce blog sur la droite. J'aurai ainsi votre email pour vous répondre directement
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis totalement solidaire de votre combat (je suis entrepreneur également), néanmoins je pense qu'il faudrait être un peu plus précis dans vos assertions. Un exemple:
"comment une organisation à but non lucratif arrive à payer près de 18 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices ? Normalement non lucratif = zéro bénéfice."
Vous êtes manifestement mal renseigné sur ce point: une association à but non-lucratif peut parfaitement faire des bénéfices. En fonction de sa taille, elle peut même avoir des salariés, et les rémunérer tout à fait grassement. Ce qui lui est interdit, c'est de redistribuer ces bénéfices à ses membres. Dès lors que ces bénéfices restent dans le patrimoine de l'association, que son objet reste à but non lucratif, ça reste parfaitement légal.
Bonsoir,
SupprimerJe confirme, pour avoir participé à la gérance de plusieurs associations loi 1901 depuis une dizaine d'année, la possibilité pour une société à but non lucratif de faire des bénéfices et la seule interdiction de redistribuer ces bénéfices aux sociétaires.
En outre, vous citez le premier Protocole additionnel à la Convention, signé à Paris le 20 mars 1952 : " Nul ne peut être privé de sa liberté pour la seule raison qu’il n’est pas en mesure d’exécuter une obligation contractuelle ".
Or le PLFSS 2015 est bien conforme à cet article ; il ne contraint pas à la prison des personnes qui ne sont "pas en mesure" d'exécuter ces obligations contractuelles, mais des personnes qui "refusent" de payer ou incitent les autres à refuser de payer. En outre, la contrainte à payer du RSI n'est pas une " obligation contractuelle ", l'argumentation des libérés s'appuie principalement sur l'inexistence d'un tel contrat.
En revanche, vous pouvez chercher à utiliser une " galipette juridique " en expliquant que le mouvement des libérés n'incite pas " les assujettis à refuser de se conformer aux prescriptions de la législation de Sécurité sociale, notamment de s’affilier à un organisme de sécurité sociale ou de payer les cotisations et contributions dues ", puisqu'il préconise aux assujettis à s'affilier à un organisme de sécurité sociale non-monopolistique étranger (à défaut d'entre trouver un en France qui l'accepte) et de payer exclusivement les cotisations dues à cet organisme, plutôt qu'auprès d'un organisme monopolistique que vous accusez d'être illégal par ce fait.
Cordialement,
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerje confirme qu'il est parfaitement possible d'être sans but lucratif ET d'être soumis aux impôts commerciaux tels que la tva, l'is. Ce qui détermine si une association sans but lucratif doit ou non payer des impôts commerciaux c'est la règle fiscale des "4P" : Public, Publicité, Prix et Produit. Si l'association propose au même public, au même prix , le même produit que des entreprises commerciales alors l'association doit payer des impôts afin de conserver la concurrence entre les acteurs du marché.. donc OUI il s'agit bien d'une forme d'aveu de la mise en concurrence...
« toute personne qui, par quelque moyen que ce soit, incite les assujettis à refuser de se conformer aux prescriptions de la législation de Sécurité sociale, notamment de s’affilier à un organisme de sécurité sociale ou de payer les cotisations et contributions dues, sera punie d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 30.000 euros ou d’une de ces deux peines »
RépondreSupprimerLes libérés n'incitent personne à refuser de s'affilier à un organisme de sécurité sociale. Seulement de refuser de s'affilier à certains d'entre eux.